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Colloque Nîmes - 17 - 20 septembre 2009

Colloque Nîmes


Je vais soumettre deux questions, à cette table ronde qui, je pense, sont dignes d’intérêt car elles concernent les organisateurs de spectacle et plus particulièrement leur gestion.

A.La première question, concerne les adjudications gérées sous la forme de délégation de service public : il est notoire, que la majorité des arènes, en tout cas espagnoles, bien que ce ne soit pas le cas de toutes celles où l’on organise les férias importantes, sont de gestion publique, appartenant aux communautés autonomes ou aux corporations locales et exerçant leur exploitation grâce aux concours d’obtention de la gestion.

Les différentes conditions qui régissent ces concours ont souvent fait l’objet de dures critiques, d’une part, en raison de leurs exigences économiques, vu qu’un « canon » économique élevé va à l’encontre des autres « à côté » économiques nécessaires pour pouvoir célébrer le spectacle, étant donné que la capacité est limitée, et pour autant la récompense pour un chiffre disproportionné pour « les arènes » a des conséquences négatives sur la qualité du spectacle, bien qu’elle soit bénéficiaire pour l’administration propriétaire des arènes.

Mais, il existe en plus d’autres conditions, qui de par leur importance finissent par assujettir l’organisation du spectacle, comme le nombre et la catégorie de spectacles obligatoires ou les participants ou les enchérisseurs, la limitation du prix des places, le délai d’adjudication de l’exploitation, ainsi que d’autres conditions très variées relatives à la publicité, aux enregistrements audiovisuels, à la maintenance des arènes à la charge de l’adjudicataire, etc. qui peuvent finir par être onéreuses pour l’organisateur du spectacle car à défaut d’être abusives elles sont pour le moins excessives.

En définitive, on constate fréquemment le caractère coûteux des conditions de tout ordre exigées par le « propriétaire public » des arènes qui rejaillit au détriment de l’organisation et du résultat du spectacle.

Ainsi, dans le but de garantir une meilleure exploitation des arènes de toros de délégations publiques, il serait judicieux d’unir les volontés et de rechercher des points en commun entre les impresarios taurins et les propriétaires des arènes publiques objet de concours, dans le but de corriger les conditions et formalités exigées, en ayant pour cela à l’esprit que la fin d’exploitation de la part du propriétaire public des arènes n’est ou ne doit pas être l’obtention d’un profit économique, mais la satisfaction d’un bon spectacle pour le public présent.

Pour cela, il serait nécessaire qu’il y ait des réunions entre les différentes associations d’impresarios taurins, ce qui permettrait d’échanger  « leur opinion » autant à la fédération espagnole des municipalités et provinces, qu’aux communautés correspondantes, pour essayer d’obtenir des cahiers des charges dans les concours tendant à mieux faciliter le déroulement du spectacle, et non comme aujourd’hui où elles ont un contenu clair au niveau des perceptions, et également pour envisager la possibilité de modifier le système d’exploitation, pour savoir s’il est bénéfique, comme pourrait l’être la manière directe d’exploitation avec le soutien des professionnels taurins impliqués, comme cela se passe dans certaines arènes avec, me semble t-il, des résultats satisfaisants, ou avec la recherche de nouveaux systèmes qui permettent une meilleure organisation du spectacle, ce qui se répercuterait dans son déroulement.

Cette possibilité qui pourrait s’appliquer à quelques arènes n’entraîne pas avec elle la disparition ou « le chômage »du professionnel taurin, mais cela au contraire permettrait de profiter au maximum de ses connaissances et expériences.

En définitive, il s’agit de rechercher des formules, des façons et conditions qui, unies aux singularités de chaque arène, permettrait une meilleure organisation du spectacle adapté au lieu où il se fait.

B.- La seconde question est liée à tous les organisateurs de spectacles taurins y compris à ceux qui sont propriétaires des arènes où ils organisent.

Parmi ceux-ci, on trouve la maison de Misericordia de Pamplona, pardonnez-moi cette digression, qui par l’intermédiaire de sa commission taurine constituée le 3 avril 1924, c'est-à-dire il ya plus de 87 ans, a organisé, jusqu’à maintenant, et de façon ininterrompue, la feria de « San Fermin », sauf pendant la parenthèse obligée des années 1937 et 1938.

Cette feria de San Fermin est particulière non seulement en raison de l’existence des encierros, mais aussi par sa dénomination de « feria du toro », qui implique une confection particulière concernant les toros et les toreros.

C’est Sebastian San Martin Ibarren, membre de la maison de la Miséricorde et de la commission taurine, qui eut l’idée de transformer en « feria du toro » les spectacles taurins de la San Fermin. Il élabora un rapport à la fin de la feria 1958, dans lequel, parmi les questions évoquées, il mettait en avant la nécessité de nouvelles idées pour attirer le public car avait baissé «  considérablement le nombre de spectateurs étrangers, en particulier Français ».

L’année suivante en 1959, apparaît pour la première fois dans les rapports de la maison de la Miséricorde ce constat et, depuis toujours, je crois qu’il y a de bons résultats autant artistiques qu’économiques.

Mais, en marge de cette particularité, que d’autres ferias ont également avec différentes caractéristiques ou singularités et avec l’incidence logique sur les spectacles qu’ils organisent, l’organisation de la feria de San Fermin vit les problèmes communs à ceux de toutes les ferias, liés autant à l’aspect administratif qu’au spectacle lui-même.

Ce qui m’intéresse, pour le moment, c’est de distinguer  ceux faisant référence à la régulation normative des spectacles, parfois différenciée lorsqu’elle  émane de différentes communautés autonomes pour autant émanant d’organes différents.

Comme ce qui concerne la concurrence de la surveillance de son application autour duquel tourne tout le spectacle, qui se réalise sous le contrôle du président, délégué de l’autorité et ses auxiliaires, ainsi qu’à travers la direction technique des vétérinaires.

Toutes ces fonctions, même si elles sont très remarquées, sont plus éminentes que « la programmation et la stratégie du spectacle » qui constitue la base même de celui-ci, et sans lui l’autre n’existe pas.

Mais il se trouve que ceux qui se chargent de cela, c'est-à-dire les organisateurs des spectacles non seulement manquent aujourd’hui du moindre contrôle sur sa façon de se dérouler mais en plus sont contrôlés par ladite autorité, comme le sont également ceux qui participent de près ou de loin au spectacle taurin en question.

Devant cette situation, je crois qu’il est important de rechercher des solutions communes aux multiples problèmes qui existent dans la programmation et le développement des spectacles taurins, et pour cela il serait utile de coordonner toutes  «  les forces », publiques et privées qui interviennent dans la préparation, la formation, le développement et le contrôle des spectacles taurins, autant les agents publics que les délégués, les impresarios, les  éleveurs, les  toreros, les subalternes, etc., et qui auraient à travers leurs associations respectives, combien de réunions seraient nécessaires pour ceci, et qu’il se forme même un organe bien qu’il soit juste « consulteur-assesseur » , qu’il fixe les bases pour réguler le spectacle taurin adapté aux nécessités que lui-même indique à ce jour, de même qu’il conseillerait et aiderait face aux problèmes multiples et variés qui surgissent quotidiennement, dans le but de proposer des solutions ou des règles valides et communes, en évitant les différences qui se produisent seulement dans le lieu où elles se sont produites ou en raison du contrôleur qui est intervenu.

Tout ceci, dans le seul but que les spectacles taurins atteignent toute la splendeur qu’ils méritent et qu’au passage, cela serve de protection face à ceux qui la combattent viscéralement.